ShareShare
Publication date : 20/05/2019
Diversité
Vie de ParisTech

VIDÉO - ParisTech se saisit du sujet de l’égalité femmes - hommes

Les femmes sont minoritaires parmi les élèves dans 7 écoles des 10 de ParisTech. Seules Agro ParisTech et Chimie ParisTech comptent plus de 50% de jeunes femmes qui sont traditionnellement plus attirées par l’agronomie et la chimie. Pour les autres écoles, le taux varie entre 15 et 30%. La promotion des filles dans les écoles et dans l’ingénierie en général est donc une préoccupation majeure du réseau ParisTech.

Depuis un an, la commission Diversité se penche plus spécifiquement sur ce sujet. Elle a dressé en 2018 un état des lieux des actions mises en œuvre par les écoles pour promouvoir et accompagner les jeunes femmes.

Un atelier a été organisé le 18 mars dernier, accueillant une trentaine de participants, sur le sujet du harcèlement sexuel.

Introduit par Yves Poilane, directeur de Télécom ParisTech et président de la commission diversité, l’atelier a permis aux écoles d’échanger sur leurs bonnes pratiques au cours d’une table ronde animée par Marie Rebeyrolle, déléguée diversité de ParisTech : enquête sur le bien-être à l’école, campagne de prévention (sensibilisation avant le week-end d’intégration, campagne d’affichage), dispositif d’écoute réunissant des personnels administratifs, un psychologue et des élèves, création de groupes de parole.

Les participants soulignent le fait que la perception du sujet est très différente selon que l’on est un homme ou une femme et préconisent que les hommes soient pleinement associés aux actions conduites. De même, il est ressorti que le sujet devait être porté par la direction des écoles et que chaque acteur de l’écosystème (direction, personnels administratifs et académiques, élèves et associations) devait s’approprier le sujet pour participer à l’information, la formation et l’évaluation des dispositifs.

Les travaux de groupe ont permis d’identifier différents types d’action à conduire dans les écoles pour lutter contre le harcèlement sexuel :

  • mesurer l’impact des comportements sexistes (enquête) ;
  • convaincre en utilisant des éléments factuels (chiffres, témoignages) ;
  • informer (conférences, affiches, interventions d’associations, cours…) ;
  • former (bureaux des élèves, personnels, étudiants) ;
  • écouter (cellule d’écoute, accompagnement jusqu’au dépôt de plainte) ;
  • évaluer les actions conduites.

Les participants ont insisté sur la nécessité d’identifier des référents dans chaque établissement, qui disposerait d’un temps de travail dédié et de missions claires.

Yves Poilane indique sur ce sujet que « Le partage d’expérience apporte beaucoup. Il nous permet de prendre conscience qu’il ne faut rien laisser passer, qu’il faut structurer l’écoute pour permettre aux jeunes femmes de partager leur vécu et de leur apporter un soutien. Il faut faire prendre conscience aux garçons que certaines choses ne se font pas pour que les jeunes femmes se sentent bien dans nos écoles si l’on souhaite en accueillir davantage !

Les lignes sont difficiles à bouger et les chiffres stables. Les actions portent surtout sur la mise en avant des jeunes femmes dans la communication, la parité dans la gouvernance des écoles, la médiatisation de parcours exemplaires. Nous devons mener une lutte globale contre les stéréotypes… »

VOIR LA VIDÉO

TÉLÉCHARGER LE COMPTE RENDU

Back to news list