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Date de publication : 14/07/2021
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Retour sur la soirée « French engineering degree : An added value to work in China ? »

Evénement organisé par ParisTech Alumni et les réseaux amis d’alumni à Shanghai le 29 juin 2021

A l’initiative du bureau de ParisTech en Asie, plusieurs réseaux d’alumni en Chine – ParisTech Alumni, INSA alumni, UT Au Chine, Groupement Centraliens Chine, Intermines – organisaient le 29 juin dernier un événement dédié au diplôme d’ingénieur à Shanghai.

Plus de 70  personnes assistaient le 29 juin à Shanghai au premier événement organisé conjointement par cinq réseaux d’alumni en Chine - ParisTech Alumni, INSA alumni, UT Au Chine, Groupement Centraliens Chine et Intermines. La soirée, accueillie par la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Chinoise, était dédiée au diplôme d’ingénieur. En effet, si les alumni des écoles françaises d’ingénieurs, qu’ils soient Chinois ou Français, sont nombreux en Chine et si les écoles ont fourni des efforts particuliers depuis vingt ans en créant par exemple des Instituts Franco-Chinois dédiés à l’ingénierie, il est primordial de réinterroger régulièrement la valeur ajoutée du diplôme d’ingénieur en Chine afin que les acteurs puissent s’adapter à ce pays qui évolue de plus en plus vite.

Ont participé à cet événement des alumni travaillant en entreprise – Hélène Grussaute (Saint-Gobain, ancien élève de Centrale), Toby Tiberghien (Alstom, ancien élève d’INSA Lyon), Florian Muller (Artefact, ancien élève d’Arts et Métiers), He Lian (Tencent, ancien élève de Mines ParisTech), des recruteurs - Emma Zhang (Artefact), Gwënola Coupé (Bo Le), Antoine Lamy (Lincoln), mais aussi des directeurs d’Instituts Franco-Chinois - Marc Bondiou (ancien élève de l’Institut d’Optique) pour UTSEUS et Frédéric Toumazet pour SPEIT. Les animatrices, Laura Villette, représentante de ParisTech en Asie, et Elisabeth Muzeau, directrice générale de de Techné Sealing Technology à Shanghai et alumna INSA Lyon, ont abordé successivement les questions suivantes : est-ce que le diplôme d’ingénieur représente (encore) une valeur ajoutée en Chine ? quelle est-elle ? comment mieux le valoriser ?

Les intervenants ont d’abord défini le diplôme d’ingénieur : formation accréditée par la CTI, programme en 5 ans (2 ans de formation scientifique de haut niveau, 3 ans de formation dédiée à l’ingénierie – spécialité scientifique, compétences transverses – gestion de projet, communication, agilité, langues étrangères… -, stages, relations étroites entre la formation et l’entreprise), « une manière de penser et d’ouvrir les portes du futur » pour Florian Muller.

Si le diplôme est très reconnu en France, il reste en revanche toujours difficile de le promouvoir à l’international selon Hélène Grussaute. Il reste encore peu connu en Chine et fait face à la concurrence des meilleures universités chinoises dont l’excellence est reconnue dans tout le pays ainsi qu’en France.

Les écoles doivent encore promouvoir le diplôme d’ingénieur en mettant l’accent sur son originalité : une dimension généraliste qui permet aux diplômés de s’épanouir dans tous les secteurs, une forte base scientifique et la logique des raisonnements. A contrario, les ingénieurs manquent parfois de compétences techniques précises. Il est en outre nécessaire d’expliquer que les écoles d’ingénieurs sont très sélectives et que le diplôme d’ingénieur est plus qu’un master, que le diplôme d’ingénieur est même plus reconnu par les entreprises françaises que le doctorat, que les diplômés n’ont aucune difficulté à trouver un travail.  La pratique notamment par les stages est un atout majeur. L’expérience internationale que de jeunes ingénieurs chinois diplômés des écoles françaises est enfin un atout sur le marché chinois de l’emploi et plus généralement pour une carrière internationale.

Grâce aux stages accomplis pendant leur scolarité, les ingénieurs diplômés des écoles françaises s’intègrent beaucoup plus rapidement dans l’entreprise et sont capables de progresser plus rapidement. Ils sont en capacité de relever des défis, d’avoir un esprit critique, de penser « out of the box ».  Toutes les activités extrascolaires liées notamment aux activités associatives au sein des écoles d’ingénieurs contribuent également à définir des profils d’ingénieur très intéressants pour les entreprises. Les ingénieurs formés en France sont habitués à la compétition qu’ils doivent affronter dans les entreprises chinoises.

Les ingénieurs qui sont aussi titulaires d’un doctorat ont une valeur ajoutée encore plus forte car ils savent travailler en entreprise et se montrent aussi innovants car ils sont au fait des dernières recherches dans leur domaine.

Les intervenants ont également dispensé leurs conseils en matière de carrière aux participants : savoir ce que l’on veut faire (R&D, production, vente, management…) pour construire son parcours au sein de l’entreprise et même en dehors en faisant des formations complémentaires (MBA…). Un manager par exemple doit être passé dans des fonctions commerciales pour comprendre les besoins des clients.

Les intervenants enfin ont regretté que les entreprises françaises présentes en Chine ne profitent pas plus de ces diplômés au profil international. Le niveau de salaire proposé semble le point clé, les jeunes Chinois préférant aller vers le plus offrant, c’est-à-dire les entreprises chinoises, américaines ou allemandes par exemple, même si les entreprises françaises ne manquent pas d’atout (respect de l’équilibre vie personnelle – vie professionnelle, formation des personnels). Alors encore un petit effort !

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