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Date de publication : 06/03/2025
Vie de ParisTech

ParisTech face aux défis de demain : entretien avec la déléguée générale du réseau

Entretien avec Floriane Gusciglio, déléguée générale du réseau ParisTech

Depuis octobre dernier, vous êtes la déléguée générale de ParisTech. Quelles sont vos premières impressions sur le fonctionnement et les atouts du réseau ?

Avant ma prise de fonction, je connaissais ParisTech pour le prestige et l’excellence de ses écoles, et, depuis, je mesure pleinement la richesse et l'étendue de ses actions. Dans l'exercice de mes fonctions, j'apprécie particulièrement la variété de mes missions car elles abordent des sujets essentiels : l’excellence, la recherche et l’innovation, la diversité et l’ouverture à l'international. 

ParisTech a plusieurs programmes phares qu’il faut continuer à développer : son programme d’admission international qui permet de recruter, chaque année, des dizaines d’étudiants internationaux dans nos écoles membres, le programme ATHENS qui a pour objectif principal de faciliter les échanges d’étudiants, d’enseignants et de chercheurs entre les grandes universités technologiques européennes ou encore notre programme RACINE (Réseau d'accompagnement et d'innovation dans l'enseignement de ParisTech) qui permet de former les enseignants à de nouvelles pratiques pédagogiques. 

Surtout, ParisTech honore l’idée de “réseau” : je suis amenée à collaborer étroitement avec de nombreuses équipes, qui permettent la réalisation de ses projets communs. 

 

Quels sont les principaux défis que ParisTech devra relever dans les prochains mois ?

La multiplicité des acteurs du réseau exige de fédérer et de nourrir un sentiment d’appartenance pour le faire vivre, garantir la réussite de ses actions et le développer. Pour continuer à compter dans un monde de l’enseignement supérieur en constante évolution, ParisTech doit aussi savoir innover, voire se transformer sur certains aspects.  

Il faut promouvoir plus largement la polyvalence, l’excellence, l’expertise et la grande capacité d’adaptation des ingénieurs qui sortent de nos écoles. Ce sont ces atouts-là qui vont leur permettre d’apporter des solutions technologiques pour faire face aux défis de la transition écologique, de l’IA ou encore de la médecine de pointe.

La formation, le titre d’ingénieur, ne sont parfois pas reconnus dans leur intégralité. Nos écoles forment les cadres de demain grâce à un enseignement pluridisciplinaire d’excellence, étroitement lié à la recherche. Cette formation leur permet de développer une solide expertise scientifique et technologique de haut niveau, tout en favorisant une forte proximité avec les entreprises et en encourageant la mobilité internationale. Je pense qu’il faut rendre plus visibles tous les atouts de cette excellente formation. Cela passe par des actions en amont, auprès des lycéens – et en particulier des lycéennes, car la place des filles en sciences est un enjeu majeur – pour les encourager à choisir une CPGE scientifique menant à nos écoles, ainsi que par des actions en aval, auprès des entreprises, des universités et des institutions publiques. 

 

Quel sera votre rôle pour relever ces défis ?

Pour relever ces défis, j’ai défini une feuille de route pour les mois à venir avec Christian Lerminiaux, Président de l’association ParisTech, et les directeurs de nos écoles membres. Je suis convaincue que je dois d’abord être à l'écoute de toutes les parties prenantes car c’est essentiel pour accomplir nos objectifs. J’ai envie de susciter l’enthousiasme et donc l’engagement de tous. 

Je souhaite également initier des nouveautés dans le fonctionnement du réseau, au niveau de son organisation interne et de ses formes de communication, afin de toucher davantage nos publics, en particulier les étudiants internationaux que nous recrutons chaque année.   

Mon rôle est enfin de faire davantage entendre la voix de nos écoles d’ingénieurs dans le débat public : leurs directeurs, leurs enseignants-chercheurs, leurs étudiants sont tout aussi légitimes que ceux de Sciences Po, de l’École normale supérieure ou encore de l’École des hautes études en sciences sociales pour se prononcer sur le modèle de société que nous voulons voir advenir, car ils détiennent aussi une partie de la solution. Pourtant, nous les entendons moins. Nous avons le savoir et le savoir-faire, osons le faire savoir !

 

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