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Date de publication : 16/10/2024
Enseignement
International

Newsletter 20 - De l’Asie à l’Amérique du sud : les parcours de deux élèves ingénieurs en mobilité

Entretien avec Gabriel Berne élève ingénieur à Mines Paris – PSL qui a effectué un semestre d’échange à l’Université de Buenos Aires et Lilibelle Gardet élève ingénieure à Chimie ParisTech – PSL qui a effectué un semestre d’échange à l’Institut Chimie Pékin et un stage chez EDF à Pékin

Vous avez vécu une expérience à l’étranger dans le cadre de votre formation d’ingénieur, qu’est-ce qui a motivé votre choix ? 

GB : Je souhaitais partir loin pour perdre un peu mes repères et découvrir une nouvelle culture. J’ai choisi une université bien classée, celle de Buenos Aires. C’est une université publique et gratuite contrairement aux universités de Santiago du Chili ou de Rio de Janeiro qui sont chères et inaccessibles pour la majorité. Les étudiants viennent de milieux différents et c’est ce que je recherchais.

LG : C’est principalement le pays qui a motivé mon choix. Ça faisait très longtemps que je souhaitais partir en Chine. J’ai saisi l’opportunité d’y aller pendant mes études car je pouvais à la fois suivre des cours et effectuer mon stage.  C’étaient des conditions idéales car j’avais un pied dans la vie étudiante et un pied dans le monde du travail.

 

Comment s’est passé votre séjour ? Quelles différences par rapport à votre vécu d’élève ingénieur en France ? 

GB : Le contexte est particulier car l’Argentine traverse une grave crise économique qui se ressent notamment à la faculté par les nombreuses grèves et manifestations. Une chargée des élèves en échange nous a aidés pour les démarches. Une association d’élèves de la faculté proposait de nombreux évènements pour se rencontrer, ce qui a fait le bonheur de beaucoup d’élèves en échange.

Avant mon arrivée, je m’étais préparé un emploi du temps pour essayer différents cours. En réalité, le choix des cours se fait sur place en discutant avec les autres internationaux et les membres de l’association d’élèves de la faculté. Les étudiants en échange ont tendance à choisir les mêmes cours. J’ai sélectionné certains cours avec une charge de travail plus élevée, donc avec une majorité d’étudiants argentins. Je fréquente ici quasi exclusivement des étudiants hispanophones pour m’insérer davantage dans la vie locale et apprendre l’espagnol plus rapidement.

Les enseignements se déroulent majoritairement le soir ici, souvent jusqu’à 22h ou 23h. Cela laisse aux étudiants la possibilité de travailler à coté pour gagner de l’argent.

Autre spécificité : beaucoup d’élèves habitent loin de l’université, en périphérie de Buenos Aires. De ce fait, beaucoup de cours se déroulent en distanciel pour éviter aux élèves de se déplacer. Les élèves étrangers logent généralement plus dans le centre car ils ont les moyens.

LG : Mon séjour à Pékin s'est très bien passé, bien au-delà de mes attentes. J'ai eu quelques soucis administratifs au début, comme beaucoup d'étrangers en Chine, mais ce n’est pas ce que je retiens. Mon stage chez EDF portait sur le codage d’un réseau neuronal artificiel pour simuler la consommation d’une centrale, un sujet qui m’a passionnée. J’ai aussi été accompagnée par un très bon tuteur qui me donnait des responsabilités et qui était bienveillant. J’étais dans l’entreprise 8h par jour en moyenne, du lundi au vendredi. J’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de chinois qui étaient eux aussi en stage. Nous échangions tous en anglais et l’ambiance au travail était très bonne.

J’ai adoré le combo cours/stage, même si mon emploi du temps était très serré, car cela m’a permis de continuer à apprendre tout en intégrant la vie active. Je passais l’essentiel de mes journées en stage mais il m’arrivait de faire des demi-journées pour pouvoir suivre mes cours au sein de l’université.

Sinon, je logeais au sein de l’université située dans le centre de Pékin dans un dortoir international. J’ai fait de belles rencontres tout au long de mon séjour. 

 

Quels conseils donneriez-vous aux élèves ingénieurs de ParisTech qui souhaiteraient partir à l’étranger ? 

GB : Il n'est pas nécessaire de demander un visa à l’avance pour l’Argentine : un visa touristique de trois mois est automatiquement délivré à l’arrivée, renouvelé à chaque sortie du pays. Cependant, un visa de résidence transitoire est requis pour valider son certificat d’études. Pour choisir mon université, j’ai consulté le catalogue des échanges proposés par mon école, qui contient des informations pratiques sur les établissements partenaires et leurs pays. J’ai également contacté des anciens élèves pour obtenir leurs témoignages.

Une fois décidé, j’ai fait des vœux auprès de mon école qui s’est occupée de contacter les différents établissements pour négocier l’échange et gérer mon inscription.

Pour trouver un logement en Argentine, je recommande de chercher via Facebook car c’est là que les locaux proposent des biens. Il faut néanmoins parler l’espagnol.

 

LG : Je recommande de chercher un stage tôt pour trouver celui qui correspond à vos attentes et entamer les démarches administratives rapidement. Une fois le stage trouvé, signez la convention dès que possible, car sans elle vous ne pouvez pas faire de demande pour obtenir votre visa.

Informez-vous bien sur le pays : assurance, maladies, accès aux soins, besoin de visa ou permis de résidence, et les documents nécessaires. Attention à remplir correctement les papiers, les autorités chinoises sont exigeantes. S’il manque un élément ou s’il y a une erreur il faut tout recommencer ! Par exemple, un certificat de santé est exigé pour entrer dans le pays. Celui-ci nécessite de faire plusieurs analyses dont une radio des poumons et une prise de sang qu’il faut ensuite faire valider par votre médecin généraliste.

 Enfin, ayez un contact sur place et réservez vos billets à l'avance.

 

Retrouvez également les témoignages de Mahomet et Daphné.

 

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