Newsletter 13 : entretien avec Marie-Ségolène Naudin, déléguée diversité et enseignement de ParisTech

L’atelier « International et Diversité » sur l’accueil des étudiants internationaux a eu lieu le jeudi 31 mars et a réuni des étudiants français et internationaux, des enseignants et les directions des écoles, des personnes investies dans la pédagogie, l’international et la diversité dans les écoles de ParisTech. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et la Cdéfi étaient aussi présents.

Quels étaient les enjeux de cet atelier ?

Les enjeux de cet atelier étaient le dialogue entre les acteurs impliqués, à tous niveaux, sur l’accueil et l’intégration des étudiants internationaux dans les écoles de ParisTech et leur connaissance de notre approche de la diversité. Il s’agissait de confronter les visions opérationnelles et stratégiques sur le sujet. Le but n’était pas d’apporter des réponses toutes faites et définitives, mais plutôt de sensibiliser les uns et les autres à ce qui est vécu. Les écoles du réseau ParisTech qui partagent une culture commune et qui peuvent se sentir seules face à cette problématique, ont pu échanger des bonnes pratiques, ce qui les a beaucoup aidées.

Qu’avez-vous retenu des échanges entre les participants ? Quels constats faites-vous au sujet de l’accueil des étudiants internationaux au sein des écoles de ParisTech ?

Les échanges entre les différents participants étaient très riches. Les participants ont pu retirer des choses positives des stratégies mises en place par les différents ministères et les experts étaient très intéressés de voir ce qui se passe sur le terrain. Ces 3 groupes (ministères, directions des écoles et étudiants) fonctionnent la plupart du temps en vase clos et n’ont pas forcément conscience de ce qui peut se faire à d’autres échelles. Cet atelier a été l’occasion de casser les murs et d’instaurer un dialogue qui n’avait jamais été réalisé avant entre les différentes parties prenantes sur le sujet. Cet atelier a permis de faire émerger des problématiques très concrètes. C’était une occasion unique pour les étudiants internationaux de faire part des problématiques qu’ils rencontrent aux sphères qui décident, de permettre la prise en compte de leurs problèmes à un niveau plus macro et de permettre la mise en place de solutions. Un exemple : quand ils arrivent en France, la plupart des étudiants internationaux ne sont pas préparés culturellement au choc qui les attend. Ils ne se rendent pas compte que leur système de pensée, issu de la culture de leur pays, n’est pas universel. Ils arrivent en France en cours de scolarité, les groupes d’amis sont déjà constitués, le français appris en cours n’est pas le même que celui utilisé par les étudiants dans les couloirs de l’école, la façon de fonctionner en matière de pédagogie est différente. Face à cela, plusieurs écoles mettent en place des cours de sensibilisation interculturelle à destination des étudiants français et à destination des étudiants internationaux pour les sensibiliser à d’autres cultures.

Quels sont les futurs chantiers des commissions de ParisTech sur le sujet ?

Dans les mois qui viennent, nous envisageons de contacter directement les étudiants internationaux à travers un questionnaire anonyme pour avoir plus d’informations sur ce qu’ils vivent concrètement, pour déterminer leurs besoins et avoir une vision la plus large possible des différentes problématiques que génère l’accueil d’étudiants internationaux en France dans les écoles de ParisTech. Au sein des commissions enseignement et diversité, nous voulons inciter les écoles à de nouvelles initiatives : pour ceux qui n’en ont pas par exemple, développer des clubs ou des BDE internationaux pour impliquer au mieux les étudiants dans la vie sociale des écoles. Nous venons de mettre en ligne un fascicule qui répertorie la plupart des dispositifs mis en place par chaque école pour accueillir au mieux les étudiants internationaux.

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