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Alors que les communautés EELISA grandissent, prennent de la vitesse et font la promotion de leurs premières activités, faire de la vision majeure d’EELISA portant sur un apprentissage innovant et son impact sociétal un résultat tangible et mesurable pour les personnes impliquées, semble clé. Dans ce bref entretien, Thibaut Skrzypek, leader du lot 3 d’EELISA (Gestion du cursus et accréditation), nous donne un aperçu de ce concept innovant de « recueil de qualifications EELISA » (« EELISA Credential ») et du prototypage en cours qui y est rattaché.
Q. Quel est le lien entre le recueil de qualifications EELISA et les communautés EELISA ?
R : Les communautés EELISA proposent des activités qui sont des expériences d’apprentissage innovantes et transformatrices pour les participants, en premier lieu pour les étudiants. Le recueil de qualifications EELISA est la « matérialisation académique » de ces expériences – c’est un passeport qui permet aux étudiants de recueillir les preuves de leur participation dans les activités des communautés EELISA.
Q. Comment fonctionne le recueil de qualifications EELISA et comment est-ce exactement relié à l’impact sociétal ?
R. Les résultats éducatifs des Objectifs du Développement Durable sont la « monnaie commune » des activités des communautés EELISA pour le recueil de qualifications EELISA. Chaque activité ciblera un ou plusieurs Objectifs du Développement Durable, à un niveau plus ou moins élevé d’apprentissage en fonction de l’ambition éducative et du niveau d’implication requis (participation simple, connaissance, engagement, impact). A la fin de chaque activité, l’étudiant qui participe recevra un certificat ou un badge attestant des ODD concernés et du niveau atteint. Ce système permet un enrichissement progressif du « passeport » de l’étudiant dans son parcours académique.
Q. Pourriez-vous expliquer en quelques mots ce qu’apporteraient le recueil de qualifications EELISA à la vie académique des étudiants et au-delà ?
R. Cette nouvelle forme de reconnaissance standardisée permettra aux étudiants d’avoir la visibilité sur leurs progrès en termes de connaissances et de compétences, ce qui est complémentaire du parcours classique d’un diplôme académique. Alors que la formation classique vise une profession, les défis sociétaux viennent en complément. Il nous a semblé important de matérialiser, dans une forme innovante, l’initiation et la maîtrise de concepts et de compétences que les étudiants, et tous les personnes impliquées dans les communautés EELISA, sont capables d’acquérir. Par exemple, nous prévoyons d’explorer un format numérique de cette reconnaissance, utilisable par les étudiants face aux employeurs.
Q. Quelles sont les prochaines étapes de la mise en œuvre des crédits EELISA ?
R. L’alliance EELISA est prolifique avec plus de 20 communautés en développement à ce jour. Et chaque communauté semble être capable de proposer une large gamme d’activités en termes d’expérience éducative. Le défi pour le lot 3 d’EELISA est de définir les règles du jeu communes en coopération avec le lot 4 (Communautés EELISA) : comment les résultats éducatifs des Objectifs du Développement Durable sont-ils ciblés ? Comment les concepteurs de l’activité calibrent le niveau et les méthodes d’évaluation ? Comment tracer la participation, la validation et la délivrance de chaque badge/certificat pour chaque activité ? Comment en faire un recueil de qualifications individualisé pour chaque étudiant ?
Q. Est-ce qu’un prototype est en cours de mise en œuvre ?
R. Oui. Nous sommes prêts à travailler avec trois communautés « cobayes » : EELISA on the move, EELISA Tech Diplomacy, et EELISA AI4 Manufacturing. Ces trois communautés sont proposées par l’UPM et FAU et essaieront de prototyper ces « règles du jeu » et les processus reposant sur leur structure et leurs activités. Je dois avouer que ces travaux et réflexions, la coopération sur ce sujet, sont, je pense, une expérience d’apprentissage en soi pour mes collègues et moi !
Thibaut Skrzypek, leader du lot 3 (Gestion du cursus et accréditation) est ingénieur en génie civil. Il a été vice-président du département de génie civil de l’École des Ponts ParisTech et a également travaillé aussi dans le domaine de la formation continue. Il développe les partenariats académiques internationaux pour l’École des Ponts ParisTech.
Cet article a d’abord été publié sur le site de l’Université européenne EELISA.