ATHENS : une immersion académique et culturelle unique en Europe

Quelles sont les missions essentielles du réseau ATHENS ?

Le réseau ATHENS a été créé en 1997 dans le cadre d’un projet européen, il rassemble aujourd’hui 15 institutions technologiques européennes de premier plan, en plus des écoles de ParisTech. Chimie ParisTech - PSL assure la coordination générale de l’ensemble des activités du programme qui vise à faciliter les échanges académiques et culturels entre les étudiants, les enseignants et les chercheurs de ces institutions et, leur participation commune aux grands programmes européens de développement technologique et de formation.

Deux fois par an, en mars et en novembre, nous organisons des sessions intensives de cours dispensées dans chaque établissement membre (30h en une semaine). Depuis sa création, ce sont plus de 60 000 étudiants qui ont pu participer à ces semaines ATHENS. L’objectif recherché est de donner aux étudiants l’opportunité de connaître un autre système pédagogique via une immersion courte dans une autre institution. Les cours proposés couvrent un large éventail de disciplines scientifiques et technologiques et permettent aux participants de valider des ECTS, intégrables à leur cursus. Ces enseignements sont complétés par des activités culturelles appelées « European Dimension Activities » (EDA). Ces EDA, souvent organisées en partenariat avec les BDE des institutions participantes, permettent aux étudiants de découvrir la richesse culturelle de la ville où ils séjournent. Lorsqu'ils viennent à Paris, c'est une occasion unique pour eux de se familiariser avec les écoles de ParisTech et d’envisager, à terme, une poursuite d’études ou un échange académique dans l'une d’entre elles.

Selon vous, quels sont les principaux avantages du réseau ATHENS pour les étudiants et les personnels des universités membres ?

D'un point de vue étudiant, le programme ATHENS offre une combinaison unique de découverte académique et culturelle. Il propose des cours intensifs de haut niveau leur permettant de valider entre 2 et 3 ECTS. C'est une opportunité pour approfondir ses connaissances dans des domaines spécifiques tout en découvrant de nouvelles approches pédagogiques.

En parallèle, des activités culturelles sont organisées tout au long de la semaine, favorisant une immersion dans la culture du pays d'accueil avec des étudiants locaux investis dans la mission de les accueillir.

Un aspect particulièrement intéressant du programme est que, pour de nombreux participants, il s'agit de leur première mobilité étudiante. Cette semaine constitue donc une étape clé de leur parcours, leur offrant l'opportunité de rencontrer d'autres étudiants, de tisser des liens et de sortir de leur zone de confort.

Pour les professeurs des institutions membres, ATHENS permet également d’effectuer des échanges au sein des établissements partenaires. Cela encourage la collaboration scientifique, l’exploration de nouvelles méthodes d’enseignement et l’échange de bonnes pratiques entre pairs. C'est une expérience précieuse, tant sur le plan académique que professionnel, qui peut être un véritable atout sur un CV.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a motivée à coordonner le réseau ATHENS au sein de ParisTech ?

Mon parcours a toujours été guidé par un engagement profond envers l’éducation, puis plus spécifiquement envers l’enseignement supérieur. J’ai choisi d’étudier les relations internationales en poursuivant un master en relations internationales, spécialité stratégie culturelle et académique. Cette formation m’a permis de mieux comprendre les enjeux de la coopération universitaire, notamment son rôle dans le renforcement des liens entre institutions et pays, ainsi que dans la diffusion du savoir et de la recherche à l’échelle mondiale.

J’ai toujours été impliquée au sein des Directions des Relations Internationales (DRI), y effectuant tous mes stages. J’ai commencé à la DRI de l’Institut Catholique de Toulouse (ICT), puis j’ai moi-même vécu une expérience à l’étranger en travaillant au service de la DRI de l'Universidad de Chile à Santiago de Chile. Avant de rejoindre le réseau ATHENS, j’étais Coordinatrice Erasmus+ et Chargée des financements internationaux à l’École polytechnique, où je gérais la mobilité des étudiants et des enseignants. Cette expérience m’a permis d’être en contact direct avec des étudiants préparant leur projet de mobilité à l’étranger, ainsi qu’avec des enseignants engagés dans des échanges internationaux.

Lorsque j’ai découvert l’opportunité de devenir coordinatrice générale du réseau ATHENS, j’ai été immédiatement séduite par l’ampleur du projet. ATHENS ne se limite pas à l’envoi et à l’accueil d’étudiants internationaux ; il combine l’excellence académique, l’immersion culturelle et le développement d’un véritable réseau international.

Quels sont vos projets pour renforcer le programme ATHENS et le rendre encore plus attractif dans les années à venir ?

Le programme connaît un succès grandissant, avec un nombre de candidatures en constante augmentation. Cette popularité représente un défi organisationnel, car nous ne pouvons plus répondre à toutes les demandes, ce qui entraîne la formation de listes d’attente, une situation inédite. Pour accompagner cette croissance, il est essentiel d’impliquer davantage d’enseignants et de laboratoires au sein des institutions partenaires. Cela nous permettrait d’élargir le catalogue de cours, d’augmenter le nombre de modules proposés et d’explorer une diversité thématique encore plus grande.

Par ailleurs, nous souhaitons enrichir l’expérience culturelle des participants en impliquant davantage les étudiants locaux. Les échanges que j’ai avec les élèves des écoles de ParisTech montrent qu’ils regorgent d’idées pour rendre l’intégration des participants plus dynamique et engageante. En renforçant le rôle des BDE des diverses écoles de ParisTech dans l’organisation des activités, nous pourrions mieux répondre aux attentes des étudiants internationaux et leur proposer des événements en adéquation avec leurs centres d’intérêt.

Les enquêtes de satisfaction révèlent un taux d’appréciation exceptionnel de 97 %. Toutefois, nous restons attentifs aux retours des participants pour améliorer en continu l’expérience ATHENS. Par exemple, nous travaillons à rendre la session d’accueil plus interactive et moins institutionnelle.

En parallèle, nous avons pour ambition d’élargir le réseau à de nouvelles institutions européennes de renom et de renforcer la communication autour du programme pour accroître sa visibilité. Un travail essentiel à l’approche du 30e anniversaire du réseau !

Enfin, nous souhaitons adapter la semaine ATHENS afin que les étudiants puissent, s’ils le souhaitent, limiter leur impact carbone. Leur implication pourrait passer par le choix de modes de transport plus durables et par des initiatives favorisant une mobilité plus responsable. En intégrant ces aspects à l’organisation du programme, nous voulons leur offrir la possibilité d’agir concrètement en faveur de l’environnement, tout en maintenant l’esprit d’ATHENS.